« J’ai fait partie des chanceux »

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Okello Tito est un chef élu de la communauté de Pajule dans le nord de l'Ouganda. Il a près de 40 ans.
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Avant, les chefs élus restaient dans la capitale, Kampala. Mais depuis le conflit dans le nord du pays, c'est sur le terrain, dans les localités, qu'on a le plus besoin d'eux.
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Le conflit a déchiré le tissu social. Un grand nombre d'anciens ou de parents, qui auraient pu guider les jeunes, ont été tués. Ces jeunes essaient maintenant de s'en sortir seuls, d'élever leur propre famille et de recréer les liens entre les communautés. Mais, sans les conseils de la génération précédente, les conflits dégénèrent et il faut plus d'encadrement.
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Okello Tito dit que, lors du conflit, qui remonte à plus de 10 ans maintenant, il a fait partie des chanceux : il n'a pas été enlevé et n'a donc jamais été enfant soldat. Il raconte que, quand il était enfant, sa maison a été incendiée en pleine nuit.
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Lui et sa famille se sont enfuis de la maison incendiée ; ils ont perdu tout ce qu'ils possédaient, mais personne n'a été blessé.
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« La plupart des membres de ma communauté ont souffert pendant le conflit. Les effets de cette période se font encore sentir. Il y a beaucoup de tensions. Les heurts éclatent trop facilement. En tant que chef de communauté, je passe beaucoup de temps à calmer les gens, à négocier, à trouver des solutions. Il s'agit de comprendre les gens, de gérer les conflits, d'être patient. Mais surtout, il s'agit de trouver une manière d'avancer ».

Photo : Pete Muller pour la CPI #LaVieAprèsUnConflit